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Alpes-Maritimes: de nouvelles mesures pour une agriculture durable et souveraine dans la plaine du Var

La remise en agriculture de 271 hectares permettra à terme de subvenir aux besoins de 25.000 familles maralpines, selon le préfet du département.

Préserver les terres agricoles de la plaine du Var pour conserver une agriculture durable et souveraine. Tel est l'objectif affiché par le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, et les acteurs locaux. Ce mardi 12 décembre, le préfet présidait le comité de pilotage dédié à l'agriculture dans la plaine.

Les agriculteurs, la préfecture des Alpes-Maritimes, la ville de Nice et la métropole Nice Côte d'Azur, la SAFER et l'Etablissement Public d'Aménagement (EPA) Nice-Ecovallée étaient tous conviés à la réunion pour débattre.

"Si on ne fait rien il n'y aura plus d'agriculture ni d'agriculteurs dans 10 ans dans la plaine du Var", explique en introduction le préfet des Alpes-Maritimes, au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

La plaine du Var n'est plus autosuffisante

Déjà dans un communiqué datant du 3 novembre, le préfet des Alpes-Maritimes annonçait engager des procédures pour protéger ces terres agricoles.

Selon lui, la plaine du Var est aujourd'hui autosuffisante à hauteur de 1%, alors qu'elle l'était à hauteur de 70% dans les années 70. Avec l'urbanisation, les terres agricoles ont grandement réduit ces dernières années. Désormais il n'en reste que 350 hectares.

Malgré tout, des problèmes persistent. Des problèmes de circulation et de pollution, comme au niveau de la 202 bis, avec le projet d'installer trois ronds-points sur cette route. Un projet qui a fait bondir les associations d'agriculteurs.

Nourrir 25.000 familles du département

Des mesures ont donc été prises par la préfecture, comme la mise en place de zones agricoles prioritaires pour enrayer la spéculation foncière. Ainsi, 271 hectares de terres actuellement non exploitées ont été identifiés. "271 hectares plus les 350 hectares d'ores et déjà agricoles cultivés, ça va nous permettre de nourrir 25.000 familles de Maralpins", estime le préfet.

Autre mesure, la mise en place d'un périmètre de protection des espaces agricoles et naturels périurbains, et enfin la possibilité de saisir la commission départementale de l'aménagement foncier pour contraindre les propriétaires de surfaces agricoles qui n'exploitent pas leurs terres à le faire ou à les céder pour des fins agricoles.

Pour le président de la FDSEA des Alpes-Maritimes, ces mesures ne seront "malheureusement pas le sauvetage" attendu. Néanmoins, "on va au moins conserver de l'agriculture dans les plus belles plaines d'alluvion de France", concède Jean-Philippe Frère.

Cédric Adam avec Alicia Foricher