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Éboulement à Coaraze: vers la création d'un chemin d'ici quinze jours, selon Charles Ange Ginésy

Charles Ange Ginésy, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, a dressé les différentes solutions étudiées après l'éboulement à Coaraze.

Depuis l’éboulement d’un pan de colline, Coaraze est plus isolé que jamais. Coupés du monde, les habitants du village azuréen s’organisent pour se rendre au travail ou à l’école depuis la fermeture de la RD15. Les élus, eux, multiplient les réunions pour libérer au plus vite les sinistrés.

Invité de BFM Nice Côte d’Azur, ce mardi 19 mars, Charles Ange Ginésy, le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, a présenté une solution solide, étudiée par les services départementaux.

"C'est en bonne voie"

Il s’agit d’une piste "qui serait un raccourci, un rétablissement de la RD15 à travers des terrains qui, aujourd’hui, ne sont pas circulables mais que l’on rendrait circulables avec des travaux", annonce Charles Ange Ginésy.

"C’est en bonne voie", annonce le président du conseil départemental. "Si la piste ouvre, il y a une quinzaine de jours pour la mettre en œuvre", estime-t-il. Des négociations sont en cours avec les propriétaires privés "avec qui il faut s’entendre".

Charles Ange Ginésy annonce néanmoins une bonne nouvelle sur le plateau de BFM Nice Côte d’Azur ce mardi. "Au moment où je vous parle, il y aurait une autorisation pour pouvoir passer des convois collectifs", annonce-t-il. Les négociations se poursuivent quant aux véhicules individuels.

Lundi, Monique Giraud-Lazzari, la maire de Coaraze, avait annoncé la mise en circulation dans les jours à venir d'une navette pour "faciliter le transport des personnes". Cette navette passera par le col de Saint-Roch. Un itinéraire qu’empruntent les automobilistes depuis l’éboulement et qui rallonge le temps de trajet de plus d’une heure.

Pour raccourcir ce délai, "on a essayé de créer une piste piétonne pour leur permettre de laisser leur voiture de chaque côté de l’éboulement", indiquait la maire. "Mais c’est délicat, car ce terrain n’est pas terriblement sécurisé", ajoutait-elle.

Trois mois de travaux

Dans le même temps, le conseil départemental étudie un ensemble de pistes concernant la RD15. L'une concerne le chantier et surtout son accélération. Six mois de travaux ont été annoncés sur la RD15, touchée par l’éboulement. Charles Ange Ginésy se fixe un objectif: diviser par deux le calendrier.

"On doit être en capacité de pouvoir tenir les travaux dans un délai de trois mois”, affirme le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes. "C’est l’objectif que j’ai fixé à nos services et je pense que nous arrivons à tenir la situation", poursuit-il.

Cet objectif, auquel tentent de répondre les équipes départementales mobilisées, se heurte néanmoins à la réalité du terrain. Le mardi 12 mars, 7.000 tonnes ont déboulé sur cette route départementale. "Ils ont emporté la route et sont toujours en mouvement", rappelle l’élu.

Le département des Alpes-Maritimes étudie une seconde piste provisoire avec les services de la région "pour essayer de mettre en liaison la ligne 615 qui part de Nice, qui passe par Lucéram et qui à Coaraze pour qu’elle aille à Coaraze directement".

Charlotte Lesage