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Transports

Paris, Marseille, Toulouse... Les taxis en grève contre le covoiturage sanitaire

Les chauffeurs de taxi se mobilisent dans toute la France contre une mesure du budget 2024 de la Sécurité sociale imposant le regroupement de plusieurs patients lors des transports médicaux.

Les taxis en colère. Aux quatre coins de la France, des opérations escargot vont ralentir le trafic routier ce lundi 11 décembre et mettre le projecteur sur une mesure du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024.

Objet de la contestation, l'article 30 de la loi prévoit un moindre remboursement pour les malades qui refusent de partager un taxi conventionné ou un véhicule sanitaire avec un autre malade. Le but du gouvernement: faire du covoiturage la norme concernant les transports médicaux, en limitant les coûts et l'impact carbone.

Selon l'exécutif, cité fin octobre par Le Figaro, les transports partagés ont permis de réduire de 34 millions d’euros les dépenses de l'Assurance maladie sur l’année 2022.

700 taxis mobilisés à Marseille

Pau, Lyon, Bayonne, Caen, Paris... Des dizaines d'opérations escargot ont lieu partout en France depuis ce lundi matin. À Marseille, quelque 700 taxis sont mobilisés et roulent au ralenti en direction de la CPAM et de la préfecture.

"Le client n'aura plus le libre choix de son transporteur, sinon il sera obligé de payer la différence", regrette au micro de BFMTV Céline Puech, du syndicat Taxi en Route 13.

"Ce sera géré par des plateformes, on ne sait pas comment (...) On nous enlève la gestion de nos clients", dénonce-t-elle.

"On ne veut pas devenir un genre de charter médical", insiste un autre chauffeur marseillais, Renaud Benarama, au micro de BFMTV.

À Toulouse, 350 taxis mènent la fronde. Une délégation de chauffeur sera reçue en début d'après-midi par un conseiller d'Emmanuel Macron, qui est en déplacement dans la Ville rose ce lundi.

Le mouvement social entraîne une perturbation importante du réseau routier. Bison Futé comptabilisait ce matin plus de 1.000 km de bouchons cumulés à 8h30.

François Blanchard