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Attentat du 14-Juillet: des familles de victimes inquiètent pour la retransmission à Nice du procès en appel

Le procès en appel de l'attentat du 14-Juillet 2016 à Nice démarre dans moins de deux semaines. Les familles de victimes s'inquiètent du dispositif de retransmission.

93 places disponibles. Le procès en appel de l'attentat du 14-Juillet 2016 à Nice démarre dans moins de deux semaines. En attendant, les familles de victimes s'inquiètent du dispositif de retransmission, qui aura lieu dans un bâtiment du quartier de l'Arenas, car la jauge à disposition des parties civiles et du public avoisine les 90 places.

"On veut nous mettre dans une salle trop petite, 93 personnes. Après, quand on entend dire que ce n'est pas assez, on nous a dit non mais c'est comme ça", déclare Jacques Borla, père de Laura Borla, victime de l'attentat du 14-Juillet à Nice et partie civile, au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

"On ne pourra plus échanger entre nous"

En première instance, en 2022, les débats avaient été retransmis dans plusieurs salles du palais Acropolis. Les victimes et leurs proches avaient été séparés du public. Cette fois-ci, tous seront réunis dans la même salle. Une absurdité pour ces parties civiles.

"Il n'y aura plus aucune intimité, on ne pourra plus échanger entre nous", affirme Caroline, partie civile.

"Ce serait bien d'avoir une autre salle un peu plus grande ou alors une salle pour le public lambda", poursuit Fafa, également partie civile.

Me Benjamin Ollié, avocat d'une quarantaine de parties civiles, comprend leur inquiétude. Selon lui, c'est la faible affluence en première instance qui justifie ce nombre de places limitées. Chez les victimes, cela alimente la crainte d'un désintérêt pour le procès.

"Tous ces éléments qui s'enchaînent peuvent donner le ressenti pour certaines parties civiles qu'on est sur un procès un peu diminué, une crainte d'un sous-procès, un appel secondaire: ce qui ne faut absolument pas prendre en compte, il ne faut pas que ça soit ça", indique Me Benjamin Ollié.

Comme en 2022, une webradio sera à disposition des familles des victimes. Elle permettra à chacun de suivre le procès sans se rendre dans le quartier de l'Arenas.

Certaines parties civiles assisteront aux audiences à Paris. La cour d'appel en charge de l'organisation n'a pour le moment pas donné suite aux demandes d'informations de BFM Nice Côte d'Azur.

Claudia Olivier avec Solenne Bertrand